Mardi, 29 novembre 2011, 19h30


Sur la pointe du cœur (2002, Bel, 84’),
             un film documentaire d'Anne Lévy-Morelle
 Projection en présence de la réalisatrice, suivie d'une rencontre avec le public.



Anne Lévy-Morelle est une réalisatrice belge née à Bruxelles en 1961. Après une licence à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles, elle suit des études à l'I.N.S.A.S en section film/radio/télévision, dont elle sort avec un court-métrage de fiction, Gare du Luxembourg (1986), primé dans différents festivals nationaux et internationaux.Auteur de plusieurs reportages pour l’émission Strip Tease (RTBF), elle est également maître de conférence à l'ULB ainsi que collaboratrice occasionnelle et consultante de nombreux réalisateurs et producteurs belges. Après quatre courts métrages entre 1986 et 1992, son premier long métrage, Le Rêve de Gabriel (1997), la révèle auprès du grand public, rencontrant un certain succès critique.
Sur la pointe du cœur (2002) est un documentaire sur l'hôpital St-Pierre à Bruxelles, structuré autour de sept portes allant de la maternité à la morgue. C'est l'occasion pour la réalisatrice de poser une question aux spectateurs, à savoir : qu’y a-t-il de commun entre une ville médiévale, la vie humaine et un hôpital ? À la fois émouvant et brutal, ce film ne manquera pas de vous percuter de l'intérieur.
« Je suis partie de l'idée de la traversée des murs. Cette notion, je l'ai d'abord rêvée, je pense, et puis j'ai travaillé pour essayer de retrouver cette impression. J'ai cherché une place à partir de laquelle on pouvait parler de la traversée des murs et un hôpital m'a semblé un bon endroit. (…) Qu'y a-t-il avant la naissance, après la mort, c'est difficile à dire. On peut avoir des croyances à ce sujet, mais personne ne sait vraiment. J'aime cette idée de me demander, quand on meurt, de quel ventre sort-on de l'autre côté ? Je la trouve d'une force poétique incroyable. On serait en quelque sorte des poupées gigognes, une vie ouvrirait sur une autre. Il y a un tabou sur ces choses dans nos sociétés modernes. Ce n'est pas bien vu de se poser ces questions, surtout quand on n'apporte pas de réponse. Or, le but n'est pas d'avoir une réponse, mais de rappeler que la question existe. J'espère que cela dérange de manière constructive et permet de s'interroger sur la place de la beauté dans la vie, la place de la vie dans la vie. » (Anne Lévy-Morelle, propos recueillis par Marceau Verhaeghe, Cinergie – webzine n°58, janvier 2002)


Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 24 novembre 2011, 19h30


ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL
à ne pas manquer au ciné-club NICKELODÉON

L’Homme à la caméra

+LIVE

   Un film de Dziga Vertov (1929, URSS, 68’)

Une projection en pellicule accompagnée EN LIVE par Richard Colvaen
sur une musique électro-expérimentale composée pour l’occasion !

L'espace d'une journée, un homme, caméra à la main, s’en va filmer la ville d'Odessa et ses habitants, accumulant des images que nous découvrons en même temps qu'il les capte. La ville s'éveille progressivement. Bus et trams sortent des hangars, les rues s'emplissent peu à peu. La caméra suit les habitants dans leur routine, travail ou loisirs...

Chef d’œuvre de l’avant-garde soviétique, à la fois expérimental et accessible à tout public, L'Homme à la caméra est un formidable pari sur la capacité d'un cinéma totalement affranchi du récit à restituer le réel. Vertov voulut faire de ce film le manifeste du Kino-glaz (ou « Ciné-œil »), une nouvelle manière pour le cinéma de regarder le monde. Et c'est de manière palpable que le film nous fait toucher à la vérité d'une cité explorée du petit matin balbutiant au cœur profond de la nuit. 
Un montage très travaillé, d'une évidente musicalité, fait saisir les rythmes urbains et humains, composant une symphonie de la vie aux accents saisissants. Plaidant en faveur du potentiel révolutionnaire du cinéma, lui-même mis au service d'un projet social visant à transformer l'homme et la société, Vertov livre avec ce film un hommage éclatant aux possibilités de la caméra. 

Attention :
Entrée : 5 €  /  Membres : 4 €
Carte de membre : 2 € (valable 365 jours)


Lundi, 21 novembre 2011, 19h30


Rencontre avec Litsa Boudalika
"Empreintes au féminin"
Trois projections explorant la figure féminine :
« Comme Marlène dans le Sahara », France, 1995, 19 min.
France 3 Sud, Belle Hélène Productions, CICV.
Autoportrait atypique de la Cinémathèque de Toulouse.
« Duo », Proche Orient, 1989 - 1991, 26 min.
Antenne 2, UNRWA.
Correspondance entre deux jeunes filles, Galit et Mervet, séparées par le conflit israélo-palestinien. Amitiés et ruptures.

« La ville en rose », Belgique, 1990, 14 min.
CVB, Télé-Bruxelles, RTBF, WIP.
Portrait documentaire de la jeune fleuriste ambulante Saliya réalisé dans le cadre de la série de courts métrages « Sauve qui peut la nuit ».

Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 17 novembre 2011, 19h30


Cleveland contre Wall Street
             de Jean-Stéphane Bron (2010, Fr/Sui, 98’)

Le procès d’un système
Fin 2007, Cleveland (Ohio). Des milliers de personnes victimes de la politique des fameux « subprimes » (crédits « à risque ») et incapables de rembourser leurs prêts se voient expulsées. Les avocats de la ville de Cleveland assignent alors en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure. Cleveland contre Wall Streetraconte l’histoire d’un procès qui aurait dû avoir lieu. Un procès de cinéma, dont l’histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.
Sélection au Festival de Cannes 2010 (Quinzaine des Réalisateurs).


Voir la bande annonce :



 
En collaboration avec ATTAC-Liège (Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens), qui animera le débat au terme de la projection.


Prix d'entrée habituels.

Lundi, 14 novembre 2011, 19h30


Séance Portraits de films en présence du cinéaste Olivier SMOLDERS

Ce 14 novembre le ciné-club Nickelodéon commence un cicle de séances les lundis (en plus des séances habituelles les jeudis) nommé Portraits de films. Pour cette première, c'est l'occasion de découvrir les productions d'étudiants, mais aussi de discuter cinéma avec un réalisateur qui l'a tout particulièrement interrogé. Film de famille, part de la fiction, posture du spectateur, ne sont qu'une petite partie des pistes de réflexion qu'il sème dans ce qui sont de véritables essais cinématographiques.

Y seront projetés dans un premier temps différents films d'étudiants de l'ULg et de l'INSAS, tous réalisés dans le cadre de cours dispensés par Olivier Smolders en tant que professeur ou maître de conférence.

Ses propres courts métrages Lynch Empire, Exercices Spirituels et A propos de Nuit Noire complèteront la soirée en soulignant davantage le thème central : le métafilm, un film sur un film, le questionnant, le confrontant à d'autres images, à une réflexion. Les films étudiants se révèleront alors comme une matière à penser, des essais par des réalisateurs en cours de formation encadrés dans leurs démarches par Olivier Smolders.


Composition de la soirée :

Deux portraits suivis de deux films sur l'art, par des étudiants de l'ULg (34')
Deux films réalisés lors du cours Bonus de l'INSAS (26')
Trois films d'Olivier Smolders à savoir :
  • Lynch Empire (14'), une commande de Blow Up, d'Arte, pour la diffusion de la série de David Lynch Twin Peaks. Il s'agit d'un montage didactique, un recut où se mêlent Lynch, Hitchock, Lang ou Disney parmi tant d'autres.
  • A propos de Nuit Noire (7'), un film sur son long métrage Nuit Noire, où il y expose les thèmes, les quelques motifs et idées qui le parcourent.
  • Exercices Spirituels (8') cloturera les projections par une réflexion plus générale sur le cinéma, à partir d'extraits de ses propres films.

Ces 89 minutes de projections seront entrecoupées d'interventions d'Olivier Smolders et se termineront par une séance de questions/réponses ouverte au public.

Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 10 novembre 2011, 19h30


City Lights (Les lumières de la ville)
de Charlie Chaplin (1931, USA, 87')

       

Un chef-d'oeuvre drôle et émouvant, à (re)découvrir sur pellicule !

Acte de résistance contre la standardisation du parlant au cinéma, le premier film sonore de Chaplin mêle mélodrame et burlesque avec un parfait équilibre. 
L'histoire démarre sur un quiproquo : Charlot tombe amoureux d'une jeune fleuriste aveugle croyant, par méprise, qu'il est un homme fortuné. Ne voulant pas la détromper, il se lance dans divers métiers afin de réunir l'argent nécessaire à l'opération qui lui rendra la vue... 
Bouleversant, City Lights ne manque pas de faire apprécier également le talent burlesque de Chaplin, notamment dans une inoubliable séquence de boxe, réglée au millimètre.