Meilleurs voeux pour 2012 !

L'équipe du ciné-club Nickelodéon vous souhaite d'heureuses fêtes de fin d'année et vous présente ses meilleurs voeux pour l'an 2012 !

Nous vous donnons déjà rendez-vous dès le mois de février pour de nouvelles séances. L'année 2012 s'annoncera encore assez diversifiée. Nous vous réservons, entre autres, une projection de The Lodger (Les Cheveux d'or), l'un des tout premiers films d'Alfred Hitchcock, accompagné en live (jeudi 1er mars), et un cycle dédié au cinéma hongrois, en présence de quelques réalisateurs (fin avril).

En guise de souvenir, nous vous glissons ci-dessous quelques photos des temps forts de cette année écoulée, au cours de laquelle les réalisateurs suivants nous ont honorés de leur présence : Bouli Lanners, Jean-Pierre Dardenne, Olivier Smolders, Jérôme le Maire, Anne Lévy-Morelle, Litsa Boudalika. À ceux-ci ainsi qu'à nos membres, nous adressons encore nos plus vifs remerciements.

L'équipe du Nickelodéon.


Bouli Lanners, lors de sa soirée "Carte blanche" (17/02)

Le public n'avait pas manqué à l'appel pour rencontrer le réalisateur (17/02)

Jean-Pierre Dardenne, aux côtés de l'opérateur Alain Marcoen (07/12)

Soirée animée et festive avec le film Rocky Horror Picture Show (03/11)
Photos: François-Xavier Cardon


Lundi, 19 décembre 2011, 19h30

Rencontre avec Jérôme Le Maire
Une occasion unique de rencontrer le réalisateur du Grand'Tour, le film sélectionné dans plusieurs festivals, actuellement dans les salles.


Programme :

Les compères, d'Alexandra Laffin (2007, 17')
Film de fin d'étude de l'IAD dont Jérôme Le Maire a été l'un des membres du jury. Un documentaire narrant la virée en montagne de deux amis, qui n'est pas sans rappeler le Grand'Tour.

Volter ne m'intéresse pas, de Jérôme Le Maire (2003, 56')
Premier film du réalisateur et documentaire original sur l'histoire d'un comédien et metteur en scène qui, à la fin de sa vie est contraint de laisser tomber le masque ! Étonnant mélange de photos, d'archives et de faces caméras poignants de toute la famille, qui crée un discours inédit, une histoire poignante dans laquelle se mêlent fiction et réalité. Un thème que Jérôme Le Maire traite, d'ailleurs, tout au long de sa filmographie.

Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 15 décembre 2011, 19h30

Focus Cinéma du Brésil 
Macunaìma (1969, 110’), de Joaquim Pedro de Andrade


Né noir d’une mère indienne et devenu subitement blanc après s’être baigné sous l'eau d'une fontaine surgie de terre au milieu de nulle part, Macunaìma, le "héros sans caractère", représente un Brésilien type aux origines multiples, indigènes, noires et européennes. Faisant fi des conventions morales traditionnelles, le film raconte l’ascension et la chute de ce futur héros de la nation, paresseux à souhait.

Macunaìma est l'adaptation d'un roman éponyme paru en 1928 et tenu pour être l’un des phares de l’Anthropophagie, mouvement littéraire, artistique et politique apparu dans les années 1920 au Brésil et tendant à dénoncer les influences des autres cultures dans la "salade culturelle" qu’est la société brésilienne. En ingérant les représentations longtemps données à la civilisation brésilienne, l’Anthropophagie incarne l’expression d’un pays colonisé cherchant à définir lui-même sa propre identité.

Prix d'entrée habituels.

Mercredi, 14 décembre 2011, 19h30

Focus Cinéma du Brésil
Waste Land (2010, 99’), de Lucy Walker



Explorant d'un même geste les déchets quotidiens, les problèmes sociaux et l'art contemporain, Waste Land suit Vik Muniz, l’un des artistes plasticiens les plus connus sur le marché de l'art international. En se rendant au "Jardim Gramacho", l’un des plus grands dépôts d’ordures au monde (Rio de Janeiro), il rencontre les gens qui y travaillent dans de très mauvaises conditions pour survivre, développant avec eux une nouvelle série d’œuvres : les "Images de déchet".
Prix du public au Festival de Sundance en 2010 et nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur documentaire en 2011.



Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 08 décembre 2011, 19h30

Focus Cinéma du Brésil

Terre en Transe
(réalisation Glauber Rocha, 1967, 106 min.)

Dans le pays imaginaire d'Eldorado, Paulo, poète et journaliste agonisant, évoque ses dilemmes. Il a oscillé entre deux prétendants à la magistrature suprême: Don Porfirio Diaz, politicien de la capitale et Don Felipe Vieira, gouverneur de la province d'Alecrim. Celui-ci, aidé par l'Eglise, abandonne ses promesses électorales tandis que le mystique Diaz obtient le soutien de Don Julio Fuentes et des médias.

Considéré le film plus important et polémique de Glauber Rocha et réalisé sous le nez de la dictature militaire brésilienne, le film confirme l'acuité politique et sociale du cinéaste à propos de l'impasse persistante du Brésil et de l'Amérique Latine. Totalement révolutionnaire pour l'époque et par son fort contenu social, le film réaffirme toute la génialité de Rocha et représente son manifeste poétique et politique.

Entrée gratuite!

Mardi, 29 novembre 2011, 19h30


Sur la pointe du cœur (2002, Bel, 84’),
             un film documentaire d'Anne Lévy-Morelle
 Projection en présence de la réalisatrice, suivie d'une rencontre avec le public.



Anne Lévy-Morelle est une réalisatrice belge née à Bruxelles en 1961. Après une licence à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles, elle suit des études à l'I.N.S.A.S en section film/radio/télévision, dont elle sort avec un court-métrage de fiction, Gare du Luxembourg (1986), primé dans différents festivals nationaux et internationaux.Auteur de plusieurs reportages pour l’émission Strip Tease (RTBF), elle est également maître de conférence à l'ULB ainsi que collaboratrice occasionnelle et consultante de nombreux réalisateurs et producteurs belges. Après quatre courts métrages entre 1986 et 1992, son premier long métrage, Le Rêve de Gabriel (1997), la révèle auprès du grand public, rencontrant un certain succès critique.
Sur la pointe du cœur (2002) est un documentaire sur l'hôpital St-Pierre à Bruxelles, structuré autour de sept portes allant de la maternité à la morgue. C'est l'occasion pour la réalisatrice de poser une question aux spectateurs, à savoir : qu’y a-t-il de commun entre une ville médiévale, la vie humaine et un hôpital ? À la fois émouvant et brutal, ce film ne manquera pas de vous percuter de l'intérieur.
« Je suis partie de l'idée de la traversée des murs. Cette notion, je l'ai d'abord rêvée, je pense, et puis j'ai travaillé pour essayer de retrouver cette impression. J'ai cherché une place à partir de laquelle on pouvait parler de la traversée des murs et un hôpital m'a semblé un bon endroit. (…) Qu'y a-t-il avant la naissance, après la mort, c'est difficile à dire. On peut avoir des croyances à ce sujet, mais personne ne sait vraiment. J'aime cette idée de me demander, quand on meurt, de quel ventre sort-on de l'autre côté ? Je la trouve d'une force poétique incroyable. On serait en quelque sorte des poupées gigognes, une vie ouvrirait sur une autre. Il y a un tabou sur ces choses dans nos sociétés modernes. Ce n'est pas bien vu de se poser ces questions, surtout quand on n'apporte pas de réponse. Or, le but n'est pas d'avoir une réponse, mais de rappeler que la question existe. J'espère que cela dérange de manière constructive et permet de s'interroger sur la place de la beauté dans la vie, la place de la vie dans la vie. » (Anne Lévy-Morelle, propos recueillis par Marceau Verhaeghe, Cinergie – webzine n°58, janvier 2002)


Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 24 novembre 2011, 19h30


ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL
à ne pas manquer au ciné-club NICKELODÉON

L’Homme à la caméra

+LIVE

   Un film de Dziga Vertov (1929, URSS, 68’)

Une projection en pellicule accompagnée EN LIVE par Richard Colvaen
sur une musique électro-expérimentale composée pour l’occasion !

L'espace d'une journée, un homme, caméra à la main, s’en va filmer la ville d'Odessa et ses habitants, accumulant des images que nous découvrons en même temps qu'il les capte. La ville s'éveille progressivement. Bus et trams sortent des hangars, les rues s'emplissent peu à peu. La caméra suit les habitants dans leur routine, travail ou loisirs...

Chef d’œuvre de l’avant-garde soviétique, à la fois expérimental et accessible à tout public, L'Homme à la caméra est un formidable pari sur la capacité d'un cinéma totalement affranchi du récit à restituer le réel. Vertov voulut faire de ce film le manifeste du Kino-glaz (ou « Ciné-œil »), une nouvelle manière pour le cinéma de regarder le monde. Et c'est de manière palpable que le film nous fait toucher à la vérité d'une cité explorée du petit matin balbutiant au cœur profond de la nuit. 
Un montage très travaillé, d'une évidente musicalité, fait saisir les rythmes urbains et humains, composant une symphonie de la vie aux accents saisissants. Plaidant en faveur du potentiel révolutionnaire du cinéma, lui-même mis au service d'un projet social visant à transformer l'homme et la société, Vertov livre avec ce film un hommage éclatant aux possibilités de la caméra. 

Attention :
Entrée : 5 €  /  Membres : 4 €
Carte de membre : 2 € (valable 365 jours)


Lundi, 21 novembre 2011, 19h30


Rencontre avec Litsa Boudalika
"Empreintes au féminin"
Trois projections explorant la figure féminine :
« Comme Marlène dans le Sahara », France, 1995, 19 min.
France 3 Sud, Belle Hélène Productions, CICV.
Autoportrait atypique de la Cinémathèque de Toulouse.
« Duo », Proche Orient, 1989 - 1991, 26 min.
Antenne 2, UNRWA.
Correspondance entre deux jeunes filles, Galit et Mervet, séparées par le conflit israélo-palestinien. Amitiés et ruptures.

« La ville en rose », Belgique, 1990, 14 min.
CVB, Télé-Bruxelles, RTBF, WIP.
Portrait documentaire de la jeune fleuriste ambulante Saliya réalisé dans le cadre de la série de courts métrages « Sauve qui peut la nuit ».

Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 17 novembre 2011, 19h30


Cleveland contre Wall Street
             de Jean-Stéphane Bron (2010, Fr/Sui, 98’)

Le procès d’un système
Fin 2007, Cleveland (Ohio). Des milliers de personnes victimes de la politique des fameux « subprimes » (crédits « à risque ») et incapables de rembourser leurs prêts se voient expulsées. Les avocats de la ville de Cleveland assignent alors en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure. Cleveland contre Wall Streetraconte l’histoire d’un procès qui aurait dû avoir lieu. Un procès de cinéma, dont l’histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.
Sélection au Festival de Cannes 2010 (Quinzaine des Réalisateurs).


Voir la bande annonce :



 
En collaboration avec ATTAC-Liège (Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens), qui animera le débat au terme de la projection.


Prix d'entrée habituels.

Lundi, 14 novembre 2011, 19h30


Séance Portraits de films en présence du cinéaste Olivier SMOLDERS

Ce 14 novembre le ciné-club Nickelodéon commence un cicle de séances les lundis (en plus des séances habituelles les jeudis) nommé Portraits de films. Pour cette première, c'est l'occasion de découvrir les productions d'étudiants, mais aussi de discuter cinéma avec un réalisateur qui l'a tout particulièrement interrogé. Film de famille, part de la fiction, posture du spectateur, ne sont qu'une petite partie des pistes de réflexion qu'il sème dans ce qui sont de véritables essais cinématographiques.

Y seront projetés dans un premier temps différents films d'étudiants de l'ULg et de l'INSAS, tous réalisés dans le cadre de cours dispensés par Olivier Smolders en tant que professeur ou maître de conférence.

Ses propres courts métrages Lynch Empire, Exercices Spirituels et A propos de Nuit Noire complèteront la soirée en soulignant davantage le thème central : le métafilm, un film sur un film, le questionnant, le confrontant à d'autres images, à une réflexion. Les films étudiants se révèleront alors comme une matière à penser, des essais par des réalisateurs en cours de formation encadrés dans leurs démarches par Olivier Smolders.


Composition de la soirée :

Deux portraits suivis de deux films sur l'art, par des étudiants de l'ULg (34')
Deux films réalisés lors du cours Bonus de l'INSAS (26')
Trois films d'Olivier Smolders à savoir :
  • Lynch Empire (14'), une commande de Blow Up, d'Arte, pour la diffusion de la série de David Lynch Twin Peaks. Il s'agit d'un montage didactique, un recut où se mêlent Lynch, Hitchock, Lang ou Disney parmi tant d'autres.
  • A propos de Nuit Noire (7'), un film sur son long métrage Nuit Noire, où il y expose les thèmes, les quelques motifs et idées qui le parcourent.
  • Exercices Spirituels (8') cloturera les projections par une réflexion plus générale sur le cinéma, à partir d'extraits de ses propres films.

Ces 89 minutes de projections seront entrecoupées d'interventions d'Olivier Smolders et se termineront par une séance de questions/réponses ouverte au public.

Prix d'entrée habituels.

Jeudi, 10 novembre 2011, 19h30


City Lights (Les lumières de la ville)
de Charlie Chaplin (1931, USA, 87')

       

Un chef-d'oeuvre drôle et émouvant, à (re)découvrir sur pellicule !

Acte de résistance contre la standardisation du parlant au cinéma, le premier film sonore de Chaplin mêle mélodrame et burlesque avec un parfait équilibre. 
L'histoire démarre sur un quiproquo : Charlot tombe amoureux d'une jeune fleuriste aveugle croyant, par méprise, qu'il est un homme fortuné. Ne voulant pas la détromper, il se lance dans divers métiers afin de réunir l'argent nécessaire à l'opération qui lui rendra la vue... 
Bouleversant, City Lights ne manque pas de faire apprécier également le talent burlesque de Chaplin, notamment dans une inoubliable séquence de boxe, réglée au millimètre. 

Jeudi, 3 novembre 2011, 19h30


À l'occasion des festivités de Halloween, le ciné-club NICKELODEON vous a concocté une soirée... spéciale.
The Rocky Horror Picture Show
de Jim Sharman (1975, USA, 100')


Une comédie musicale totalement déjantée et culte !
Cela commence comme dans tous les films d'horreur : par une panne de voiture, au beau milieu de nulle part, en pleine nuit d'orage. Et, tant qu'à faire, non loin d'une demeure douteuse. Deux jeunes fiancés un peu "coincés", Janet et Brad, se réfugient ainsi dans un château dont les occupants, quelque peu bizarres, se livrent à d'étranges festivités. On est en pleine Transylvanie, patrie de Dracula, mais plus que de vampires, le château s'avère être peuplé de... travestis en porte-jarretelles s'adonnant à des soirées rock'n roll !
Parodie des films fantastiques, hommage au kitsch des séries B, le plus culte des midnight movies fait aujourd'hui encore l'objet de projections à travers le monde, pour le plaisir de nombreux fans dont la plupart s'amusent à reproduire certaines séquences dans la salle.


Un bref avant-goût du film ici : 

 


Venez déguisé ! 
Entrée : 3€ pour les déguisés / 4€ pour les autres

Agenda des prochaines séances – novembre 2011

Toutes les séances ont lieu à 19h30 à la Salle Gothot (Université de Liège, 1er étage).


jeudi 10/11 : City Lights (Les lumières de la ville), de Charlie Chaplin (1931, USA, 87’)
Le premier film sonore de Chaplin, en forme d’acte de résistance contre le parlant. Mêlant mélodrame et burlesque avec un parfait équilibre, City Lights reste l’un des chefs-d’œuvre du septième art.


jeudi 17/11 : Cleveland contre Wall Street, de Jean-Stéphane Bron (2010, Fr/Sui, 98’)
Prenant pour cible les responsables de la crise financière mondiale, ce docu-fiction audacieux établit le procès des banques de Wall Street intenté par les habitants de Cleveland, victimes de scandaleuses saisies immobilières consécutives à la politique des « crédits à risques ». Sélectionné à Cannes l’an dernier, le film trouve une résonnance d’autant plus forte avec l’actuel dossier Dexia.
En collaboration avec ATTAC-Liège, qui animera le débat au terme de la projection.


jeudi 24/11 : L’Homme à la caméra + LIVE, de Dziga Vertov (1929, URSS, 80’)  EVENEMENT 
Le chef-d’œuvre de Vertov, accompagné d’une musique électro-expérimentale interprétée en live par le groupe liégeois Richard Colvaen.


Et aussi, un cycle de projections/rencontres avec des cinéastes de chez nous :
lundi 14/11 : Olivier Smolders
lundi 21/11 : Litsa Boudalika
mardi 29/11 : Anne Lévy-Morelle

Au plaisir de vous croiser à l’une ou l’autre de ces séances,
L’équipe du Nickelodéon.

Jeudi 6 octobre : L'Echelle de Jacob

Jeudi 6 octobre, 19h30
L’ECHELLE DE JACOB (1990, USA, 115’)
Un film de Adrian Lyne

Jacob Singer, employé de poste new-yorkais et ancien rescapé de la Guerre du Vietnam, est en proie à d’étranges visions, tandis que les souvenirs de la guerre et de son fils décédé le hantent continuellement. Au détour d’une rue, dans une station de métro ou dans un bar, il est assailli, traqué par des êtres à l'allure démoniaque. Alors qu’il cherche un sens à ce qui lui arrive, il est bientôt contacté par un ancien ami soldat qui se dit lui aussi poursuivi par les mêmes créatures…

Plongeant dans les angoisses et remords profonds du personnage principal, Adrian Lyne emmène le spectateur du ciel aux enfers (à moins que ce ne soit l’inverse) en un tour de main magistral, structurant son film autour de nombreux flashbacks, tels les souvenirs de Jacob refaisant surface d’une façon douloureuse. Une œuvre soignée, sublime, basée sur un scénario et une mise en scène brillants.

Dans le cadre de la manifestation pluridisciplinaire « La Part du Diable ».


À venir en cette rentrée 2011-2012...


Cinéma d'auteur classique ou contemporain, documentaires, oeuvres expérimentales, programmations thématiques, films méconnus - le Ciné-club Nickelodéon propose un autre regard sur le cinéma, loin des blockbusters et du cinéma commercial. Nos séances se tiennent habituellement le jeudi à 19h30, salle Gothot, dans le bâtiment de Philosophie et Lettres situé Place du XX août, en plein centre-ville. Les films sont précédés d'une brève présentation orale, projetés en version originale sous titrée et en présence des réalisateurs lorsque nous en avons la possibilité. 
 
Le programme des prochaines séances n'est pas encore bouclé mais sera bientôt dévoilé sur ce blog. Nous vous donnons déjà rendez-vous le jeudi 6 octobre pour voir ou revoir L'Echelle de Jacob (1990, USA, 115'), un film d'Adrian Lyne abordant les affres de la guerre du Vietnam et ses conséquences psychologiques sur les soldats rescapés. Le film n'a pas été un succès commercial et reste encore relativement méconnu auprès du grand public mais ça n'en est pas moins une oeuvre formidable, aboutie, excellente tant sur le plan scénaristique que dans sa mise en scène. À découvrir absolument si ce n'est déjà fait. La projection s'inscrit dans le cadre de la manifestation "La Part du Diable" qui s'étendra dès le premier week-end d'octobre à différentes sphères culturelles (cinéma, expositions, concerts, conférences, etc.).

Autre date d'ores et déjà fixée : le jeudi 17 novembre, nous projetterons le documentaire engagé Cleveland contre Wall Street (2010, FR/SUI, 98') de Jean-Stéphane Bron. Faisant suite à la récente crise économique qui toucha le secteur immobilier aux Etats-Unis, le film suit le procès (manqué) qu'a intenté la ville de Cleveland contre les banques de Wall Street jugées responsables des saisies immobilières. Une projection en collaboration avec l'asbl ATTAC-Liège qui animera le débat au terme de la projection.

Pour le reste, voici un bref aperçu des autres séances qui se préparent pour ce semestre : un film muet accompagné en live ; une programmation spéciale Cinéma d'animation, avec notamment des films de Jan Svankmajer (fin octobre) ; une séance festive pour Halloween avec le film culte Rocky Horror Picture Show ; un focus sur le cinéma brésilien ; des films belges, en présence des réalisateurs.

Au plaisir de vous rencontrer bientôt,
L'équipe du Nickelodéon

17-24-31 mars - Cycle burlesque



Du 17 au 31 mars : Cycle Burlesque

Trois séances pour trois réalisateurs qui ont en commun cet amour du burlesque, du cirque et de la figure clownesque en particulier. Leur style, c’est avant tout un comique visuel et un jeu sur le corps. Dotés d’un sens de l’observation, ils voient le monde environnant comme un spectacle perpétuel et portent un regard décalé sur le quotidien. À travers des personnages éprouvant quelque difficulté à s’adapter à leur environnement, ils nous font prendre conscience de certains aspects biscornus (parfois absurdes) de la société : le gadgétisme des technologies modernes, l’exhibition de la marchandise, la croissance exponentielle du nombre de voitures en circulation, etc.

On pense évidemment directement à Jacques Tati, que tout le monde connaît. Mais qui connaît encore Pierre Étaix ? À côté de ses activités de dessinateur et de clown,Étaix a notamment été l’assistant de Tati sur Mon oncle. Il a également réalisé plusieurs films dont Le soupirant (1962), où il incarne un amoureux timide et maladroit, rendant hommage au style burlesque d’Harry Langdon tout en enveloppant le film d’une certaine poésie. Méconnu lui aussi, ami de Boris Lehman et élève d’Henri Storck, Patrick Van Antwerpen s’inscrit dans cette même veine. Partant toujours de situations anodines tirées du quotidien, ses films se situent à mi-chemin entre le comique de Tati et l’absurdité de Beckett.

Jeudi 17 mars : Pierre Etaix

«Il Étaix une fois» un homme qui substituait à son apparence naturelle la silhouette d’un clown et qui se grimait le visage de blanc. Le clown était aussi cinéaste, dont l’oeuvre d’une vie entière vouée aux arts (du spectacle, du cinéma, du dessin, etc.) a été mise en péril par des producteurs qui n’avaient d’autre souci que de faire de l’argent et empêchaient le cinéaste de montrer ses films. Après de longs et pénibles imbroglios juridiques, l’oeuvre de Pierre Etaix est à nouveau disponible et restaurée.

Avant d’être cinéaste, Pierre Étaix travaille comme dessinateur de storyboard, affichiste et gagman pour Jacques Tati. La polyphonie visuelle du trajet de Monsieur Hulot dans la maison de Mon oncle ou encore l’affiche de ce même film : signés Pierre Étaix. Dessiner est un art qu’il met au service du cinéma pour les autres et ensuite pour lui-même. C’est grâce aux crayons qu’il parvient à mettre en place les détails essentiels d’un rire provoqué, d’un gag réussi. A ses côtés, son comparse Jean-Claude Carrière, scénariste prolifique, l’accompagne sur les chemins du gag et du slapstick américain, avec le même enthousisame pour une figure de proue de la tradition burlesque : Buster Keaton. Tous deux s’amusent à incarner Laurel et Hardy, dont ils adoptent les farces des plus déjantées, réinventant ainsi une tradition autour d’esquisses et d’éclats de rire.

Heureux anniversaire (1962, DVD, 12’)
Le soupirant (1962, DVD, 83’)

Jeudi 24 mars : Jacques Tati

Six longs métrages auront suffi à Jacques Tati pour laisser une empreinte indélébile sur le cinéma moderne au niveau mondial. Monsieur Hulot c’est une silhouette très allongée, une pipe au bec et un air faussement naïf qui scrute le quotidien dans ce qu’il a de plus cocasse. Composés de suites de situations loufoques, les films de Tati donnent au burlesque une dimension nouvelle avec un personnage plus observateur qu’acteur. L’errance moderne de cet acteur/réalisateur dans des décors, d’avec lesquels il est en décalage complet, forgent le style si particulier de films inoubliables tels que Playtime et Les Vacances de Monsieur Hulot. Il ne faudrait pourtant pas oublier Trafic, film trop rarement projeté mais qui a pourtant sa place aux côtés des grands classiques du cinéma français. Dernière grande réalisation du cinéaste, avant le très modeste Parade, Trafic propose un regard amusé les innovations de son temps et en tire tout ce qu’elles peuvent avoir de burlesque. C’est un monde extrêmement cosmopolite qui défile sous nos yeux, où les différentes langues se marmonnent plus qu’elles ne se parlent pour finir par créer un bruit ambiant. Un film à voir tant il dresse un portrait pertinent d’une société alors en devenir, celle-là même que nous connaissons aujourd’hui.

Cours du soir (1947, 35mm, 14’)
Trafic (1971, 35mm, 92’)

Jeudi 31 mars : Patrick Van Antwerpen

Auteur de quelques courts métrages et d’un seul long, Patrick Van Antwerpen compte parmi ces cinéastes belges au style singulier et tristement méconnus. Ami de Boris Lehman avec qui il a souvent travaillé, Van Antwerpen développe un cinéma pauvre en dialogues, privilégiant le comique visuel et l’observation ironique de la vie quotidienne. Basés sur des micro-actions, ses films dépeignent des situations du quotidien avec un regard poétique et décalé. Dans Le Banc (1971), des gens parlent de la pluie et du beau temps; dans L’Autobus (1973), ils discutent en attendant l’arrivée du bus.

Vivement ce soir (1985) est de la même trempe. Se composant comme une succession de micro-séquences, le film se déroule entièrement dans un supermarché. Cela débute avec le réassortiment des rayons tôt le matin et cela termine avec les volets qui se baissent à la sortie des derniers clients de la journée. Le personnage principal, c’est le magasin. A côté de cela, le film présente une galerie de «petits» personnages. Suivant également les clients eux-mêmes dans leurs actions anodines, Patrick Van Antwerpen mêle la fiction et le point de vue documentaire d’une manière étonnante : il examine le comportement des acheteurs lambdas, leurs manies, leurs contradictions, et par elles, celles de notre société. Vivement ce soir souligne à quel point la vie quotidienne s’apparente à un grand théâtre.

Le Banc (1971, 16mm, 9’)
L’Autobus (1973, 35mm, 13’)
Vivement ce soir (1984, 35mm, 80’)


Programme sous réserve de modification 

Jeudi 3 mars : Bill Viola

19h30 Jeudi 3 mars : Bill Viola

Expérimentateur et performeur, artiste américain reconnu comme l’un des pionniers de l’art vidéo, Bill Viola remet en cause les limites de la perception humaine. Grâce à divers dispositifs de captation, il modifie les normes entre micro et macrocosme et explore l’espace-temps afin de conférer, à l’égard de l’image la plus banale, un sentiment d’étrangeté.

The Space between the teeth (réflexion sur le son et l’espace) Migration (métaphore de la vidéo), Acient of Days (réflexion sur la temporalité) et The Passing (oeuvre semi-autobiographique entre conscient et inconscient), constituent de véritables mélanges entre maîtrise technique, culture visuelle et références à l’histoire de l’art.

« Quand je dois expliquer l’art vidéo à des gens qui ne le comprennent pas vraiment, je fais souvent l’analogie avec la littérature. Je leur dis : imaginez un monde où les seules formes existantes de littérature sont le journalisme et quelques romans : il n’y a ni poètes, ni poésie […]. Mes travaux sont l’expression de moi-même. Pour moi, il s’agit toujours de maintenir mon travail aussi près que possible de sa source. C’est ce qui me fait penser qu’il n’y a pas de différence entre ce que je fais et ce que fait un écrivain ».

Jeudi 3 mars - 19h30 - Salle Gothot, Université de Liège, Place du XX-Août, 7, 4000

The Space between the teeth (1976, DVD, 10’)
Migration (1976, DVD, 7’)
Acient of Days (1979 à 1981, DVD, 12’)
The Passing (1991, DVD, 54’)

Carte blanche à Bouli Lanners - jeudi 17 février


Le Nickelodéon présente une Carte blanche à Bouli Lanners, en présence exceptionnelle du comédien et réalisateur ce jeudi 17 février à 19h30 à l'Université de Liège


Après un cycle documentaire et l'habituelle trève hivernale, le Nickelodéon est heureux de reprendre ses activités par une séance toute particulière. Nous recevons en effet Bouli Lanners, à qui nous avons laissé carte blanche. Si nous tenions à vous faire (re)voir Tra...vellinckx (1999), l'un de ses tout premiers courts métrages, Bouli Lanners a composé lui-même le reste de la programmation. Celle-ci rassemble au final trois films à mi-chemi entre documentaire et fiction, qui parlent de la Belgique avec un décalage et une dérision toute particulière.

- Les amis du plaisir, de Luc de Heusch (1961, BEL, 28')
Portrait des habitants du petit village de Moulbaix, près d'Ath, et plus particulièrement de sa troupe d'art dramatique.

- Travellinckx, de Bouli Lanners (1999, BEL, 17')
Road movie réalisé en pleine contrée liégeoise dans un noir et blanc granuleux, Travellinckx dresse le portrait d'un quarantenaire atteint d'une maladie incurable qui, en guise de testament, décide de réaliser un film pour son père en retraversant les lieux de son enfance. Souvent comparé à l'insolence drôlissime de C'est arrivé près de chez vous, ce court métrage connut un succès retentissant dans les festivals du monde entier.

- Week-end ou la qualité de la vie, de Jean-Jacques Péché et Pierre Manuel (1972, BEL, 70')
Créateurs du magazine de films documentaires Faits Divers de la RTBF, Pierre Manuel et Jean-Jacques Péché vont dresser, au travers d'une quarantaine de films, une fresque étonnante de la société belge, traversée par les remises en question et les révoltes de l'époque. Truffé de répliques cultes maintes fois reprises et détournées par les SNULS, avec lesquels Bouli Lanners a collaboré, Week-end ou la qualité de la vie offre quelques tranches de vie de Belges moyens à la plage.

Entrée normale 4€
Entrée Membre 3€ (carte de membre 2€, valable 1 an)

Bientôt le nouveau long métrage de Bouli !
À l'affiche de Rien à déclarer aux côtés de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners est également occupé à finaliser son troisième long métrage. Après Ultranova (2005) et Eldorado(2008), Les Géants, actuellement en phase de post-production, sortira bientôt dans nos salles. On aura notamment le plaisir d'y apprécier le décapant Didier Toupy, déjà présent dans Travellinckx et Eldorado.