Jeudi 17 février dernier, nous accueillions Bouli Lanners, à qui nous avions confié la programmation. Ce fut un joli succès et une soirée mémorable au cours de laquelle le Nickelodéon a fait (quasiment) salle comble. Près de 250 personnes se sont en effet déplacées pour partager un moment avec cette étoile montante du cinéma belge. Egal à lui-même, l’acteur et réalisateur a fait son apparition en épais manteau et bonnet modeste enfoncé sur la tête. « J’ai la voix qui part », s’excuse-t-il. Mais il a tenu à commenter les trois films qu’il avait choisi de présenter au public : Travellinckx (1999) réalisé par lui-même, Les Amis du plaisir (1961) de Luc de Heusch, et Week-end ou la qualité de la vie (1972) de Jean-Jacques Péché et Pierre Manuel.
En commun dans ces films, un portrait d’une certaine Belgique, simple, conviviale, sans prétention ; des modes de vie que l’auteur apprécie beaucoup mais dont il regrette la disparition progressive. Présents dans chacun des trois films aussi, des personnages tendres et pathétiquement drôles. Et des travellings, objets de la fascination de Bouli Lanners. Plus que des trajets sur les routes belges, ce sont des morceaux de voyage qui nous donnent un aperçu différent de cette Belgique si proche et si lointaine à la fois.
Mais trêve de spectateur au cœur ramolli, l’humour nous remet vite en selle. Ce fut particulièrement le cas pour Travellinckx et Week-end où les rires ont fusé de bon cœur de toutes parts. Bouli Lanners lui-même se payait de bonnes tranches de rire devant les répliques d’anthologie de ces deux Belges moyens un peu « saisis » se retrouvant en week-end à la Mer du Nord.
Au final, la soirée s’est achevée dans la bonne humeur générale, rendue possible grâce à la gentillesse et la disponibilité de Bouli Lanners, que nous remercions encore. En cela, il partage avec les personnages des films cette même chaleur ; il donne sans compter il nous a même fait l’honneur de boire un verre avec nous pour célébrer cette soirée particulièrement réussie.
(21/02/11 – Mahé Delvaux)
Photos par François-Xavier Cardon
