Mercredi 28 mars 2012, 19h30

exceptionnellement le mercredi au lieu du jeudi!


Portraits obliques 
Une sélection de films dressant le portrait d’artistes « outsider » (Miroslav Tichy, Richard Greaves, Wesley Willis, Eijiro Miyama) 

Dans la cadre de la 8ème édition de la Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège (BIP2012), et plus particulièrement pour s’inscrire en parallèle à l’exposition RUMOURS / RUMEURS (10.03 > 06.05.2012), le Nickelodéon et le MADmusée ont décidé de s’associer en vue de mettre à l’honneur quatre artistes « outsiders », hors du commun, qui ont choisi l’image comme passion – ou comme trouble, diraient certains.

Au-delà d’intérêts décalés pour l’image, ce sont aussi des vies d’hommes considérés comme hors normes que les cinéastes ont voulu mettre en exergue par la forme du portrait. Et c’est précisément cet attrait pour l’homme qui a motivé le choix de ces quatre films, révélant des artistes à la fois en marge et profondément ancré dans leur milieu social. Miroslav Tichy, artiste « phare » de la soirée, faisant le lien entre l’exposition du MAD et la programmation de la BIP2012, était obsédé par les images de femmes qu’il captait certes en solitaire mais surtout au beau milieu des rues de Prague avec son appareil artisanal confectionné de ses mains. Richard Greaves, lui, a plutôt choisi de défier les lois de l’apesanteur en se consacrant à la construction d’un univers architectural, d’un monde qui s’effondre en reniant les angles droits, en pleine forêt de Beauce au Québec. Wesley Willis, musicien et dessinateur, exprime sans cesse sa propre conception de la perspective, défiant les notions d’échelle, de profondeur et d’horizon, à travers ses oeuvres qu’il réalise dans les rues de Chicago au milieu d’une foule de fans. Eijiro Miyama développe encore une autre conception de l’image qui passe, cette fois, par celle de son propre corps ; vêtu de ses oeuvres d’art, et particulièrement de couvre-chefs excen-triques, il parcourt les rues de Yokohama à vélo et se laisse volontiers prendre en photo par les passants.

Représentation d’une passion, d’un monde, d’une ville, de soi ou des détails de la vie, chacun de ces artistes exprime, à sa manière, un amour de l’image autour de créations fortes qui nous laissent tous libres face à l’interprétation. Ces corpus vont au-delà des possibilités de l’analyse ; ils sont autant histoires qu’images puisque l’homme et l’artiste se confondent.

Programme :
- Tarzan retired, de Roman Buxbaum (2004, 35’)
- Les châteaux de planches de Richard Greaves, de Philippe Lespinasse et Andress Alvarez (2006, 34’)
- Diamants bruts du Japon. Eijiro Miyama, de Philippe Lespinasse et Andress Alvarez (2007, 13’)
- Wesley Willis’s Joy rides, de Chris Bagley et Kim Shively (2009, extrait, 20’)

Tarif unique : 2€

En collaboration avec le MADmusée, en marge de l’exposition « RUMOURS / RUMEURS » (MADmusée, du 10 mars au 6 mai 2012). 
Dans le cadre de la Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège (BIP2012).


Jeudi 22 mars 2012, 19h30

Carte blanche aux frères Dardenne :
Loulou
Un film de Maurice Pialat (1980, France, 100 min.)
En présence de Luc et Jean-Pierre Dardenne.

Nelly (Isabelle Huppert), petite bourgeoise belle et cultivée, s’ennuie de son mari, André (Guy Marchand). Un soir, elle rencontre Loulou (Gérard Depardieu), un jeune loubard sans emploi, et part faire sa vie avec lui. Progressivement, elle découvre son univers, fait de casses, d’amitiés marginales et de repas en famille à la campagne. Lorsqu’elle tombe en-ceinte, par peur de l’avenir, Nelly hésitera à avorter...
OEuvre charnière dans la filmographie de Pialat – par la rencontre du cinéaste avec des personnalités qui collaboreront à ses plus belles réalisations –, Loulou compte parmi les films les plus marquants du cinéma français. Animé par un souci d’authenticité que partagent les frères Dardenne, Pialat filme au plus près le réel, le quotidien, sans artifices, restituant avec force le temps qui passe et qui traverse ces personnages, miroir du peuple, empreints de conflits intérieurs, de non-dits et d’incertitudes. « Le cinéma, c’est la vérité du moment où l’on tourne », disait-il. Et pour atteindre cette vérité, celle du jeu des acteurs, des situations vécues et des sentiments exprimés, il n’hésite pas à malmener émotionnellement ses acteurs, les poussant dans leurs derniers retranchements. Partiellement inachevé faute de temps et de moyens, le film exploite merveilleusement ses manques – d’explications, de linéarité, de repères sociaux – grâce aux talents de son monteur, Yann Dedet.


Tarifs habituels : Entrée 4€ / Membres 3€


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Le concept « Carte blanche »


Suite au franc succès rencontré l’an passé avec la carte blanche offerte à Bouli Lanners, le Nickelodéon se devait de renouve-ler l’expérience. Le concept est simple : l’équipe du ciné-club convie un réalisateur et plutôt que de projeter l’un de ses films, de parler directement de lui, nous lui offrons l’opportunité de faire découvrir au public un film qu’il affectionne tout particulièrement ou qui a pu l’inspirer par rapport à son cinéma. Une séance sous forme de rencontre, de partage.


Jeudi 15 mars 2012, 19h30


Crime and Punishment
Un film de Zhao Liang
(2007, Chine, 122 min., VOSTF)



Dans le cadre d'un colloque dédié au cinéma indépendant chinois, organisé par l'Institut Confucius (ULg – Salle des Professeurs, du 13 au 16 mars 2012).

Quelque part à la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, dans un paysage glacé, de jeunes soldats sont chargés de faire respecter la loi dans les villages des alentours. Ils sont confrontés à de petits malfrats qui tentent de marchander leurs punitions...


Au-delà des anecdotes criminelles, menus larcins et de crimes dérisoires, Zhao Liang montre l’effet de la loi sur l’homme, la façon dont elle agit de manière presque plastique sur les corps. En plans rapprochés, la caméra sonde les visages , montre comment la culpabilité marque un homme, déforme ses traits, comment l’orgueil et la mauvaise foi cherchent à effacer les traces d’humiliation et comment il suffit d’une gifle ou d’une insulte pour faire perdre son assurance aux uns ou aux autres – militaires et “criminels” finissant par se confondre. (Brigitte Duzan)



Tarifs habituels : Entrée 4€ / Membres 3€

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Zhao Liang
Né à Dandong, à l’est de la province du Liaoning, en 1971, Zhao Liang est un artiste multidisciplinaire qui a étudié la photographie à l’Académie du film de Beijing et signe aussi bien photographies, vidéos et installations que documentaires. Doté d'un sens de l'image certain, il consacre sa carrière à filmer les déviances et contradictions de la Chine actuelle, à travers une esthétique mêlant le ton du reportage à un traitement très personnel. Une manière de révéler les fissures d'un pays pourtant en plein essor économique. Avant Crime and punishment (2007), son second long métrage, il a réalisé Paper Plane (2001), un documentaire très sombre sur le quotidien de jeunes toxicomanes. Avec Pétition, la cour des plaignants (2009), présenté en Séance spéciale au Festival de Cannes en 2009, il suit le parcours de pétitionnaires venus porter plainte à Pékin contre les injustices et abus sociaux dont ils sont victimes. (www.evene.fr)

Jeudi 8 mars 2012, 19h30

L'OR BLEU
Un film de Damien de Pierpont (2007, Belgique, 52 min.)

En présence de Nicolas Van Nuffel, Responsable du département plaidoyer au CNCD-11.11.11 (Centre national de Coopération au Développement), et Emmanuël Sérusiaux, Professeur à la Faculté des Sciences de l’ULg et Président de l’Aquapôle (Pôle de Recherche et d’Expertise en Sciences de l’eau). 

En collaboration avec UniverSud-Liège, dans le cadre de la manifestation Campus Plein Sud 2012, dédiée à la problématique de l’eau, son accès et sa gestion dans les pays du Nord et du Sud (du 27 février au 9 mars 2012).


Dans les pays du Nord, on a tendance à penser que l’eau est inépuisable. On la gaspille parfois allè-grement, oubliant presque qu’elle est une ressource indispensable à l’homme. Dans les pays du Sud, la situation est malheureu-sement tout autre...

À travers les exemples de Marrakech, où l’eau est au coeur de la problématique du développement éco-nomique du pays, et de la France, qui retourne progressivement vers la publicisation de l’eau, ce documentaire de Damien de Pierpont (prod. Need Productions) aborde la question de la gestion publique et privée de l’eau et l’accès des populations à cette ressource naturelle.

Projection du film, suivie d’un débat avec les intervenants.

Entrée libre


UniverSud-Liège, acteur de développement

Chaque année depuis 10 ans, UniverSud, ONG de l’Université de Liège, participe à Campus Plein Sud, une manifestation se déroulant dans plu-sieurs campus universitaires belges et questionnant le développement des pays du Sud. Au programme : des conférences, des projections de films, des soirées jeux et les « Midis UniverSud ». Cette année, ces ani-mations questionneront la géopolitique, l’accès à l’eau et la justice cli-matique. Programme complet sur www.universud.ulg.ac.be