Doc.be - rencontres avec des cinéastes documentaires belges


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Rencontres avec des cinéastes documentaires belges

Séminaires - projections - discussions
Chaque lundi, du 22 novembre au 20 décembre 2010
Université de Liège, Place du XX-Août, 7, 4000 Liège


De 14 à 18h au séminaire Cinéma (2e étage) : séminaire en présence du cinéaste, avec projections d'extraits de films (entrée libre)


A 19h30 à la salle Gothot (1er étage) : projection d'un film complet présenté par le cinéaste (entrée 3,50€) 


Programme :

22/11 Boris Lehman, Histoire de mes cheveux (2010, 90')
29/11 Manu Bonmariage, Looking for Dragone (2009, 80')
14/12 Rob Rombout, Pas de cadeau pour Noël (1986, 24') suivi de Les Passagers de l'Alsace (2002, 52')
13/12 Jean-Frédéric de Hasque, Où est l'Eldorado? (2009, 75')
20/12 Gilles Remiche, Ghetto Millionaires (2010, 54')

Attention !! La séance Rob Rombout, initialement prévue pour le 6 décembre, est reportée au mardi 14 décembre.


"We Love Belgium !" - Jeudi 25 Novembre - 19:30


Juin 2007. A la suite des élections législatives, la Belgique entre dans une crise gouvernementale. Depuis, on peut dire que le pays n'en est plus vraiment sorti. Aujourd'hui, à l'heure où la question du séparatisme est de plus en plus sérieusement haranguée par des politiciens indépendantistes menaçant l'avenir du pays comme état fédéral, le ciné-club Nickelodéon vous propose de découvrir deux films dans lesquels Wallons et Flamands ne forment qu'une seule et grande famille.

CA RIME ET CA RAME COMME TARTINE ET BOTERHAM, d'Isabelle Dierckx (2010, 52')
Descendant de grands-parents parfaitement flamands mais ayant vécu toute sa vie en Wallonie, la réalisatrice Isabelle Direckx part à la recherche de ses origines généalogiques. Au travers de ce documentaire autobiographique traité avec beaucoup de légèreté, elle s'ouvre à la culture, à la langue et aux traditions flamandes, dressant au passage un portrait du problème linguistique.

FRITKOT, de Manuel POUTTE (2010, 52')
Figures emblématiques du pays, les fritkots sont de plus en plus en voie de disparition. C'est de là que naît le projet de Manuel Poutte d'immortaliser le quotidien d'une baraque à frites bruxelloise. L'oeil aiguisé et discret de sa caméra filment des francophones et des néerlandophones se succédant les uns à la suite des autres au comptoir de Valérie. C'est avant tout un film sur les Belges, et un hommage au bruxellaire.

Entrée: 4€
Carte de membre gratuite

La Vierge des Tueurs, de Barbet Schroeder - jeudi 18 novembre à 19:30

Jeudi 18 novembre, le Nickelodéon vous propose La Virgen de los Sicarios ou La Vierge des tueurs, film franco-hispano-colombien réalisé en 2000 par Barbet Schroeder. Ce film est basé sur le livre du même titre de Fernando Vallejo. Situé dans les rues de Medellin poudrées de cocaïne et empruntées d’une violence extrême, La Vierge des Tueurs met en scène le retour de Fernando Vallejo dans la ville où il a grandi, ainsi que sa rencontre et son amour pour un tueur à gage de 16 ans, rencontré dans un bordel de garçons.

La séance se déroulera à 19h30 à la salle Gothot et le prix s’élève à 4 euros. La carte de membre est quant à elle gratuite.
le 18/11/2010 à 19:30
Salle Gothot
Penser l'indépendance

Du 6 octobre au 10 novembre sur les trois campus de l'Université de Liège.

Conférences, théâtre, photographies et films sur les réalités du Congo d’aujourd’hui, autour de six thèmes de la reconstruction congolaise : indépendance de la femme, gestion de l'eau, soins de santé, agro-alimentaire, enseignement et politique.

Une organisation du Cecodel, en collaboration avec le Nickelodéon.

PROGRAMME :


Spectacle Traits d’union

Mercredi 6 octobre 2010
Université de Liège - Salle du Théâtre universitaire –
Quai Roosevelt

Six jeunes Belges et six jeunes Congolais conjuguent leurs talents autour des liens qui unissent la Belgique et le Congo, afin de réinventer ensemble une nouvelle histoire commune.
Création belgo-congolaise co-produite par Justice et Paix, Oasis N’djili asbl, le Théâtre de Poche, en collaboration avec le Festival International du Film Francophone de Namur.


Guerra, de Pippo Delbono - jeudi 25 mars à 19h30



Homme de théâtre à la fois talentueux et marginal, écrivain mû par des sujets aussi bien personnels que politiques, Pippo Delbono est également l’auteur de quelques longs et moyens métrages, dont Guerra (2003), Grido (2006) et La Paura (2009).

En collaboration avec le Théâtre de la Place, le ciné-club Nickelodéon propose ce jeudi 25 mars de découvrir une autre facette du célèbre metteur en scène italien qui a su s’imposer durant les dernières années comme l’une des personnalités les plus singulières du cinéma italien contemporain.

Récompensé du Prix du Meilleur film documentaire à la 60e Mostra de Venise, Guerra a été inspiré à Pippo Delbono lors de la tournée du spectacle du même nom en Israël et en Palestine. Dans ce film, l’auteur ausculte avec un regard poétique et glaçant cette partie du monde en ruines où misère, haine et massacre font partie du quotidien. Les barbelés, les mendiants, les maisons détruites dessinent le triste portrait de cette « Terre Sainte » marquée par le chaos. Au-delà du cas israélo-palestinien, c’est un discours universel sur la guerre et la sauvagerie de la nature humaine que porte le réalisateur.

Raoul Servais - jeudi 18 mars à 19h30



Raoul Servais, surnommé « Le Magicien d’Ostende », représente une figure incontournable du cinéma d’animation en Belgique. Artiste accompli, il crée pour chacune de ses réalisations un univers unique à la frontière entre fantastique et surréalisme. Tout au long de son parcours, le cinéaste s'essaye à diverses expériences, visant à faire s'interpénétrer le dessin animé et le monde réel. La réalisation du film Harpya en 1979 est sa première tentative en vue de combiner vues réelles et animation. Il crée ensuite son propre procédé d’animation : la Servaisgraphie , « un système de trucage permettant d'une part l'incrustation de personnages filmés en vues réelles dans des décors de création graphique et, d'autre part, un système augmentant la qualité de ces décors ». Les thèmes qu’il aborde dans ses films relèvent de sa propre expérience de vie : la critique des systèmes politiques totalitaire et capitaliste, mais aussi, le langage comme outil de manipulation, les relations humaines gangrenées par la hiérarchie et la domination. Le Nickelodéon vous propose une vision unique du parcours du cinéaste à travers dix courts métrages en copie 35mm.

Au programme :

De Valse Noot (La fausse note) (couleurs, dessin animé, 10', 1963)

Un joueur d’orgue de barbarie sans le sou tente de charmer ses contemporains. Malheureusement, son instrument émet sans cesse une fausse, provocant la colère des citadins.

(Premier Prix du film d'Animation au Benelux Filmfestival à 's Hertogenbosch et Grand Prix du film d'Animation au Festival National du Film à Anvers en 1964.)

Chromophobia (couleurs, dessin animé, 10', 1966)

Une armée de soldats vêtus de noir envahit un territoire. Leur but : la domination du noir et blanc. Très vite, les prisonniers sont envoyés dans des camps afin d’œuvrer à la prospérité de cette nouvelle nation grandissante. Apparaît alors un étrange individu qui sème la confusion parmi les soldats.

(Immédiatement reconnu pour sa valeur novatrice, le film va recueillir une douzaine de prix dans les festivals dont le très prestigieux "Primo Premio" au Festival du Film à Venise en 1966)

Sirène (couleurs, dessin animé, 9'30, 1968)

Seul dans un monde lugubre et ténébreux rouge et bleu, un homme pêche le long d’un fleuve. Alors qu’il désespère, il entrevoit une sirène au loin, unique lueur d’espoir dans sa triste vie.

(Plusieurs prix dans divers pays dont la Roumanie, l’Iran et l’Australie.)

Goldframe (n&b, dessin animé, 5', 1969)

Jason Goldframe est un producteur de films uniques et originaux. Cette fois, il veut produire le premier film en format 270mm. Obsédé par sa volonté de toute puissance, c’est à son ombre qu’il s’attaque, au risque de se faire prendre à son propre jeu.

("Trophée Richard Declerck", Grand Prix: Festival National du Film Belge - Anvers, Grand Prix du Film d'Animation: Festival National - Anvers, Prix de la B.R.T.: Festival National - Anvers, Prix "Meuter Titra" pour le meilleur film d'animation - Anvers., Prix Spécial du Jury: International Filmfestival - Sydney (Australie), En Compétition: Festival International - Cannes (France).)

To Speak or Not to Speak (couleurs, dessin animé, 11', 1970)

Un reporter assidu tente de savoir ce que les gens de la rue pensent de la situation politique. Dans le flot de réponses banales et ennuyeuses, un homme osera donner son opinion.

(Prix du Public: Internationale Kurzfilmtage - Oberhausen (D), Prix de la Filmothèque Allemande pour la Jeunesse: Internationale Kurzfilmtage - Oberhausen, ASIFA- Prix (Association Internationale du Film d'Animation) - Oberhausen (D), Mention Speciale: Festival International du Film d'Animation - Annecy (Fr), Prix d'Honneur: Festival National du Film - Knokke (B))

Operation X-70 (couleurs, dessin animé, 10', 1970)

Une puissante nation expérimente un nouveau gaz qui, soit disant, ne blesse pas le sujet asphyxié. Des bombes de gaz X-70 seront larguées par erreur sur le Nebelux et provoqueront une mutation imprévue auprès de la population.

(Prix Spécial du Jury: Festival International du Film - Cannes (Fr), Premier Prix: Festival International du Film d'Animation - Zagreb (Croatie), Prix d'Honneur: Festival National - Knokke (B), Prix du Public: Film International - Anvers (B).)

Pégasus (couleurs, dessin animé, 8'30, 1973)

Un maréchal-ferrant sans histoire trouve un fragment de météorite dans son jardin et crée accidentellement un magnifique cheval d’Ivoire qui n’a de cesse de se multiplier.

(Prix du Public: Film International - Anvers (B), En compétition: Berliner Filmfestspiele - Berlin (D).)

Harpya (couleurs, dessin animé et vues réelles, 9', 1979)

Lors d’une nuit calme et paisible, un homme sauve un animal mi-humain mi-oiseau d’une mort tragique. Il décide de ramener la pauvre créature à son domicile afin de s’en occuper et de l’aider. Mais celle-ci se révèle très possessive.

(Palme d'Or: Festival International - Cannes (Fr), Élu, par la Critique Internationale Cinématographique, comme l'un des 15 meilleurs films d'animation de tous les temps, Choisi, par 30 experts internationaux, comme le 14ième parmi les 100 court métrages les plus marquants d'un siècle de cinéma d'animation.)

Nachtvlinders (Papillons de nuit) (couleurs, servaisgraphie, 8', 1998)

Dans la salle d’attente d’une gare, un papillon de nuit apporte mystérieusement la vie à des personnages figés.

(Grand Prix: Festival International du Film d'Animation - Annecy (Fr), Prix de la Critique Internationale - Annecy (Fr), Palme d'Or: Festival Mondial du Court Métrage - Huy (B), Prix du Gouvernement Wallon - Huy (B), Prix Sabam - Huy (B); Honorary Distinction: Festival International du Court Métrage - Drama (Grèce).)

Atraksion (servaisgraphie, 10', 2001)

Des prisonniers errent sans but dans un paysage vide. L'un d'eux tourne son regard vers une lumière et tente d'y accéder.

(Mention Spéciale: UIP Competition European Film Academy - Gand (B), Prix Spécial du Jury: Festival International - Valladolid (ESP), Grand Prix du court-métrage : Festival International du Film Fantastique - Porto (P), 'Méliès d'argent' pour le meilleur court-métrage fantastique d'Europe – Porto (P).)

Haïti : misère, culture et violence







Soirée de solidarité en faveur de la reconstruction de l’Université d’Etat de Haïti


Ghosts of Cité-Soleil

de Asger Leth et Milos Loncarevic. Danemark, USA, 2007, 85’

Musique originale de Wycleff Jean et Jerry "Wonda" Duplessis.


Ce documentaire danois tourné en 2004, sous la dictature d'Aristide, décrit le bidonville de Cité-Soleil, à Port-au-Prince, désigné par les Nations-Unies comme "l'endroit le plus dangereux du monde". Ce film qui n'est pas avare en images choc montre comment Aristide a instrumentalisé les bandes mafieuses qui sévissent dans la cité et sont devenues des milices à sa solde. Il décrit la vie à Cité-Soleil du point de vue de 2-Pac et Bily deux frères rapeurs et chefs de bandes, princes de la misère, bandits bien aimés ou haïs, chantant, aimant et tuant. Dans ce documentaire aux accents shakespeariens, la violence quotidienne, effrayante et pourtant humaine se mêle à l’amour, à la gaîté et à la musique. Un film choc qui décrit comment, dans un pays où la dictature a supprimé les droits les plus élémentaires, dans un pays où l’anarchie a supplanté l’Etat, toute une société vit joyeusement sous un régime de terreur.


Complément : reportages de la RTBF (émission Dunia) :

- Le carnaval de Jacmel, par Alain Daniel, 4’

- Louisiane Saint-Fleurant, artiste-peintre, par Alain Daniel, 8’


Débat : Vivre et étudier à Haïti

En présence de Jean-Adony César, professeur à l’Université d’Etat de Haïti, et de Jean-Paul Barthélemy, professeur à l’ULg (Agro-bio-Tech, Gembloux) et coopérant avec l’UEH.

Drink offert après la projection.

Cinéma Anarchiste







Dans le sillage du mouvement de révolte sociale qui contamina la société à la fin des années soixante, les années septante ont vu se développer, à côté d'une importante production médiatique militantiste, une veine de films clairement anarchistes et contestataires. Si ce genre d'oeuvres n'est pas exclusivement attaché à cette période, on peut toutefois affirmer que, durant ces années-là, le phénomène était relativement massif. En Belgique comme ailleurs. A titre d'hommage à cette production marginale, le ciné-club Nickelodéon propose ce mercredi 3 mars une petite sélection de films anarchistes belges, avec un focus sur l'oeuvre de Philippe Simon.
Documentariste belge réputé pour ses opinions libertaires, Philippe Simon éprouve une passion pour les civilisations traditionnelles vivant en autarcie, repliées du monde moderne. Il est notamment l'auteur d'une trilogie pamphlétaire (
Tu peux crever, 1970; Flinguez-moi tout ça, 1973; On est tout seul dans son cercueil, 1975) rarement projetée.
La programmation est complétée par le dernier court métrage de Noël Godin dans lequel l'entarteur dresse un rapide panorama de la littérature
anarchiste, un court métrage de Jules Celma qui fait largement écho aux propos énoncés dans Tu peux crever, et enfin un film de Robert Dehoux aux accents situationnistes, scénarisé par Philippe Simon et interprété entre autres par Noël Godin...

"Prenons nos cliques, prenons nos claques, boutons le feu à la baraque !", de Noël Godin (2008, BEL, 6')
Avec l'humour sarcastique qui lui est propre, Noël Godin revient sur quelques ouvrages phares de la littérature
anarchistecontemporaine.

"Tu peux crever", de Philippe Simon (1970, BEL, 21')
Sur fond d'images fixes subversives et/ou détournées, la voix-off de Philippe Simon incite la jeunesse au renversement radical du système sociétal en place. Elle l'exhorte à rejeter l'économie marchande, l'éducation, l'enseignement ainsi que toute forme d'autorité castratrice au nom de la liberté totale de l'individu.

"On est tout seul dans son cercueil", de Philippe Simon (1975, BEL, 77')
Travail de fin d'études à l'INSAS,
On est tout seul dans son cercueil est un faux documentaire satirique dans lequel Philippe Simon exprimer son profond dégoût pour le système de production cinématographique, mercantile et inepte. Un long métrage cinglant et fort, tristement méconnu, à découvrir absolument.

"L'Ecole est finie (Crève, salope)", de Jules Celma (1975, FR, 7')
Ce film s'adresse particulièrement aux ratés, aux timides, aux obsédés, à tous les électeurs, à tous les militants, à tous les dégénérés, artistes, cultivistes et marchands, à tous les animateurs, professeurs, instituteurs et autres emmerdeurs, à tous ceux qui ont honte de se masturber, à Monsieur le Ministre de l'Éducastrons nationale, aux pédachiottes, à maman. (Jules Celma)

"Le Zizi sous clôture inaugure la culture", de Robert Dehoux et Yaki Knuysen (1998, BEL, 12')
Avec un humour dévastateur et un goût décapant pour le burlesque, Robert Dehoux décortique les rouages de cette invraisemblable machine à fabriquer de l'homme domestique, montrant ce que tout bébé doit subir d'odieux et de ridicule dès le berceau pour devenir un homme ensapé et soumis. Alliant la dérision au vitriol, Dehoux stigmatise les valeurs de la civilisation comme autant d'expressions d'une même aliénation qu'il refuse et rejette en bloc. (Philippe Simon)


Entrée : 4€
Carte de membre obligatoire : gratuite